[Hors Role Play]
o Prénom : Petit Poney.
o Âge
* : Bon, on y va, retenez votre souffle... Je fêterais mes quinze ans en Août.
o Ville : Tunis. (T’as bien lu ouais °°)
o Comment avez-vous connu le forum
* : Par des connaissances qui en parlaient.
o Comment jugez-vous votre niveau RP
* : Difficile de mettre un jugement sur soi. Bon, je suis pas pathétique, mais je pense que j’excelle pas non plus. Je vous propose même de vous en faire une idée un peu plus bas. ~/o/
[Role Play]
o Nom : Chinmoku.
o Prénom : Xaldin.
o Surnom : Aucun pour le moment.
o Âge
* : 18 ans.
o Villages souhaités
(2 choix obligatoires, dans l'ordre de préférence)* : Suna, Nukenin. (pour rester le plus logique possible vu mon appartenance au clan.
o Ancien village (uniquement pour les Nukenins) :
o Capacité spéciale
(représente votre capacité propre, par exemple, le Sharingan des Uchiwa, une affinité combinée ou un pouvoir original. Vous n'êtes pas obligé d'en avoir une dès le départ) : Settoku (Dōjutsu illusoire).
o Description du personnage
(15 lignes minimum)* : Le blanc est généralement perçu et assimilé comme un symbole de pureté, ou de sagesse. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce stéréotype s’applique assez bien à la personnalité de Xaldin. Le Chinmoku à la crinière alpestre n’est en effet qu’un point blanc au milieu de cette étendue désertique que représente Suna. Très certainement pour supporter la véhémence du climat caractéristique du village des sables, le ninja est généralement vêtu d’un kimono lactescent sans aucune fioriture ni superflu. En effet, tel est le style du garçon. Un homme qu’on pourrait confondre dans la foule de par sa simplicité, mais qui se démarque pourtant de la populo par ses propres moyens, et son propre périple. D’une conviction de fer, le Shinobi irait jusqu’à vous pousser à vos derniers retranchements, à vous manipuler pour arriver à son but. Néanmoins, cela contraste bien trop avec le « symbole » de chasteté dont je vous avais fait part au début, n’est ce pas ? C’est vrai. Mais ce qui fait la différence entre le cœur de Xaldin, et celui d’un ninja lambda, c’est que le Sunajin ne tuera jamais par soif de sang, ou de pouvoir, ou tout simplement car on le lui ordonne ou demande. Xaldin n’hésitera pas à venir en aide à un orphelin lâché en pleine rue, à nourrir un affamé, à reconduire une vieille femme à sa maison. Si la situation l’exige, peut être même qu’il mettrait sa vie en péril pour sauver une âme de la mort, même si cette dernière est perfide, rongée et spéculée par les mauvaises intentions.
Pour faire simple, le zig n’ira jamais à l’encontre de ses convictions ou de ses principes, et n’hésitera pas à faire preuve de prises de positions extrêmes et critiques, défiant tout et n’importe qui, même ses supérieurs. Nonobstant, il serait judicieux de souligner que grâce à son périple, le reître a pu se forger une personnalité calme, réfléchie et sage. Ses talents d’orateur, son dôjutsu et son flegme à toute épreuve fait que même face à des embrouilles impliquant des gradés plus hauts que lui, il saura toujours tirer son épingle du jeu avec une extrême finesse.
Cependant, il faut bien dire que son aventure, l’ayant drainée au fond des ténèbres de la souffrance, et lui ayant montré l’affliction et le chagrin à son paroxysme, n’aura pas fait que l’endurcir. Derrière cette véritable tourelle psychologique se cache un démon surgissant lorsque le gazier relâche sa garde. Ce démon, certains l’appellent folie, d’autres insanité, ou aliénation. Devant une trop grande excitation, ou un trop grand stress, lorsque sa vie ou celle d’un proche est menacée, Xaldin dévoile son vrai visage. Un monstre inhumain, rongé par la psychose, et paré à tout détruire. Le total opposé du ninja cohabite en lui, se nourrit de ses malchances et ses malheurs, et frappe lorsqu’il s’est assez abreuvé. Bien qu’ayant déjà essayé de la contrôler, le garçon ne peut empêcher la chimère démentielle tapie au fond de lui de ressurgir à tout instant.
Finissons cette description par l’aspect physique du quidam. Ayant depuis longtemps éveillé son dôjutsu, l’œillade aux motifs céruléens attire bien des regards aux passants, mais généralement, les donzelles sont plus attirées par le reste. Une carrure standard d’un mètre quatre-vingt pour soixante-dix kilos, qui reste tout de même assez bien travaillé, laissant paraître des muscles parfaitement dessinés. Niveau faciès, là encore le jeune homme tape dans le « standard ». Une peau légèrement bronzée par le soleil, une bouche plutôt fine et un nez droit, Xaldin n’est pas moche à proprement parler mais ne peut pas se vanter d’être un gars atypique. A vrai dire, à moins d’avoir le bon coup d’œil, il ne vous paraîtra qu’un garçon comme les autres, ce qui n’est pas pour lui déplaire. Car la simplicité, il en a fait sa marque de fabrique.
o Histoire
(25 lignes minimum)* :
Mes forces m’abandonnent, finalement. Cela fait trois jours, trois jours que je n’ai rien mangé, ni bu. Pour moi, une subvention alimentaire, aussi piètre soit-elle, représentais une délivrance exquise, une lueur d’espoir, qui me permettait d’avancer, et de faire face à cet enfer. Cependant, cette subvention alimentaire, elle me manque cruellement, depuis des jours. A force, je m’étais habitué à ne rien manger, pendant un jour, voir même deux. Mais trois jours, trois jours sans rien avoir ingurgité, ni même bu, c’en est trop. J’ai lutté, mais maintenant il est temps de rendre les armes. Il est temps de laisser cette pièce obscure étendre ses ténèbres sur mon corps, et le consumer à son tour, après que m’ait consumé la faim. Et dans mon esprit ruminait maintenant une unique question, à laquelle je tentais de répondre en vain. Seul de vagues bribes de ma mémoire revenaient, avant de disparaître subitement, comme elles étaient venues. Puis bientôt, dans ma cavité encéphale ne résonnaient plus que ces quelques mots.
Comment en étais-je arrivé là ?
***
Un vent chaud soufflait sur les dunes de sable du Sunagakure. Haut dans le ciel, figé à son zénith, l’astre diurne éclairait toutes les petites maisons que ces hommes et femmes répondant au nom de « Chinomoku » avaient élus domicile. Parmi ces nombreuses demeures de fortune – et plus ou moins luxurieuses pour certains-, nous pourrions en citer une qui, d’habitude banale, pouvait se réjouir d’être le centre d’intérêt principal des « villageois et villageoises » aujourd’hui, si on pouvait les appeler ainsi. En effet, un nouveau né venait tout juste de montrer le bout de son ziz... Euh, nez, au sein de cet abri. Cet enfant fût affublé du nom de Xaldin par ses géniteurs. Ainsi, vous vous doutez bien qu’un Chinmoku du nom de Xaldin, ‘doit pas y’en avoir beaucoup, et que du coup bah, c’est moi ! Et ouais, tout ce prologue chiant pour dire que c’est moi le nouveau né. Ainsi, depuis ma naissance jusqu’à mes onze ans, rien de bien grave ni de notable ne c’était passé. Peu à peu, je me contentais de me forger une connaissance des arts ninjas, et m’entraînait à mon rythme. Il faut souligner que mon père m’a beaucoup influencé, en tant que Shinobi mais aussi en tant qu’homme. Le genre de personnes à s’entêter contre tout ce qui ne lui plaît pas. Il était allé assez loin dans la contestation du régime qu’imposait notre nouveau kage, et que nos propres cousins se chargeaient de superviser. Sachant éperdument que castrer mon père ou lui faire un lavage de cerveau provoquerait des émules au sein du clan, et peut être même au sein de Suna en général, les hautes instances préférèrent m’envoyer dans une « mission suicide » afin de le calmer – du moins, c’est l’idée que je m’en suis fait-.
Je fus donc, moi, Chinmoku Xaldin, jeune genin de onze ans, chargé d’une mission de rang A assez périlleuse. Je devais, à moi tout seul abattre un groupe de déserteurs. Certes, ils n’étaient que genins pour la plupart, mais leur nombre restait élevé. Le but de la mission était claire. Me sacrifier, afin de faire taire mon père.
N’étant pas du genre à reculer, même lorsque la situation s’avère critique, je fus contraint d’accepter, et partit en mission. Comme vous pouvez vous en douter, et surtout pour vous épargner les détails ennuyants où il n’y a que de la baston, je fus capturé par ladite organisation. On me jetait ainsi dans cette salle, froide et vide, où il n’y avait personne. Devrais-je préciser que quand je dis « personne », je parle d’humains ? Car des êtres vivants, il y’en avait en tout genres. Blattes, cafards, mouches, souris. De quoi faire le bonheur d’un chinois, mais malheureusement pas de ma personne. Privé d’une grande quantité de chakra, et de toutes mes forces, ma descente aux enfers débuta, lentement, lentement, jusqu’à jamais s’arrêter.
Au début, on me donnait à manger plus ou moins fréquemment. Une fois, voir deux fois par jour ! Certes, ce n’était pas du luxe, loin de là, mais ça assurait ma survie. Puis, les denrées commençaient à se faire plus rares, comme-ci on tenait à me tuer lentement, à m’arracher tout soupçon de joie de vivre et de gaieté. Rapidement, la portion qui me servait de subvention s’amenuisait, et je ne mangeais plus qu’une fois tous les deux jours, sauf rares exceptions.
Et puis un jour, on me ramena un nouveau compagnon de cellule. Je ne sais pas combien de temps avait passé, peut être un an, ou deux. Peut être même juste un mois. Compter les jours, dans un endroit comme ça relève du miracle, voir même du fantasme. Oh, vous pourriez bien réussir les deux premières semaines, mais après, vous serez trop affaibli et déprimer pour y penser. Vous perdriez le fil, et finiriez par devenir fou. Je parle en connaissance de cause.
Jamais on ne se parlait, moi et mon compagnon de cellule. Chacun tenait à rester dans son coin, ou plutôt chacun était trop affaibli pour pouvoir parler à l’autre. Alors nous restions comme ça, en autarcie, chacun pour soi, sans jamais se parler. Jusqu’au jour où...
Je fus réveillé par des cris, ou plutôt des halètements saccadés. Une odeur néfaste avait envahi la pièce. Comme-ci quelqu’un vomissait. Ouais, il devait vomir ses propres tripes, par manque de nourriture. Je me levais, et à tâtons, me dirigeant grâce aux parois crasseuses et effritées de la pièce, parvint à lui. Je lui relevais la tête, et approchais mon visage le plus possible du sien. J’essayais de ne pas faire attention à l’odeur, ni même à son état. Je voulais juste qu’il arrive à fixer mes yeux, faute d’éclairage puissant.
Usant du peu de chakra qu’on voulait bien me laisser, je plongeais mon comparse dans une illusion où j’introduisais un souvenir au sein de son esprit. A quoi cela pouvait-il servir ? Je lui faisais croire qu’il venait juste de manger un repas assez copieux, du moins comparé à ce qu’on nous octroyait ici.
Malheureusement, l’énergie spirituelle du ninja est aussi sa ligne de vie. Sans elle, je tombais dans un douloureux sommeil, qui me semblait sans fin.
***
Je fus réveillé par le son d’un robinet qui tournait, et une sensation de froideur inimaginable. Manquant de sauter au plafond, je fus rapidement rattrapé par de douloureux mots de têtes. Tenant mon crâne à deux mains, ma surprise fut de voir la place où je me trouvais. Une douche. Mais je ne pus regarder longtemps. Mes yeux trop habitués à la sombre atmosphère de ma cellule, je fus contraint de les refermer, et ne réussit à les rouvrir qu’au prix de périlleux efforts. On me jeta un savon sur la tête, et demanda de me laver. Je m’exécutais.
- C’est votre jour de chance. Le chef vous a permis de prendre une douche après que la fille ait vomi, mais me fait pas chier pour autant, gamin !
Fille ? Ainsi, la personne que j’avait secouru était une fille. Fille dont je ne vus jamais le visage véritablement, même ce jour là. Elle avait terminé de se laver avant moi, et on lui fit tout de suite regagner la cellule. On se doute bien qu’après ces événements, nous commencions à parler, moi et la donzelle. De tout, et de rien, de comment on s’était retrouvé ici, de quel village on venait, etc. Encore une fois, je vous épargne ces détails qui ne valent pas que l’on se penche dessus. La folie commençant déjà à me gagner à cette époque là, je me tâchais de la rassasier illusoirement, tandis qu’elle se chargeait de calmer mes accès de démence. C’est d’ailleurs la seule personne ayant pu me contrôler pendant toutes ces années.
Mais voilà, aujourd’hui, je cédais. Aujourd’hui, c’est la fin. Ô mort, viens me prendre, je t’attendais depuis si longtemps.
***
Le paradis se dessina finalement devant moi. Une cascade limpide d’où découlait une eau fraîche, et en baladant mes doigts engourdis sur la terre, je pouvais sentir la verdure épouser mes gestes. C’était donc ça, l’eldorado des bons gens. Encore une fois, je dus clore mes yeux, pour les rouvrir au bout de quelques minutes, car la lumière du soleil était trop forte. C’est alors qu’en me retournant de côté, je tombais nez à nez avec une fille.
Une belle blonde, apparemment malmenée par des circonstances extrêmes, était dans un état léthargique, plus proche de la mort que du coma. De nombreuses scarifications parcouraient son corps fraîchement lavé d’une crasse qui avait apparemment fait son chemin. Je crus savoir qui c’était, et je sus ainsi que je n’étais pas au paradis, mais bien dans le monde extérieur. La prenant à deux mains, je la secouais assez frénétiquement pour qu’elle se réveille.
Elle entrouvrit finalement son œillade, et un sourire envahit ses lippes. Je questionnais :
En réponse je reçus un simple hochement qui me permit d’affirmer mes soupçons. Je repris alors de plus belle :
- Comment en est on arrivé là ? J’étais sur le point de crever...
- Je me demandais toujours d’où venaient les cafards et les blattes qui pénétraient notre pièce. Il n’y en avait pas dans la maison où nous étions emprisonnés, seulement là où nous étions. Il devait donc y avoir une faille. J’ai donc cherché, et j’ai finalement trouvé. Le trou était trop petit, alors j’ai... Commencé à l’élargir, grâce aux fourchettes qu’on nous fournissait, puis finalement à mains nues. Je t’en ai parlé plusieurs fois, mais tu t’excitais trop, et tes crises de folies prenaient le dessus. A la fin tu ne te souvenais plus de ce dont je t’avais parlé. Alors j’ai travaillée toute seule, et finalement j’ai réussie à nous sortir de là-bas au bon moment, du moins pour toi... Moi ils m’ont eu au cœur.
Je regardais sa blessure infectée et mal pansée avec tristesse. Elle continua non sans peine :
- Je t’ai nourri avec un peu de tout ce que j’ai trouvé. Tu sais, inutile de t’affoler, mais il ne me reste plus grand chose à vivre. Pendant ce temps, pourrait-tu me tenir la main ?
Elle avait dit ça normalement, sans apparente affectation. Comme si elle attendait la mort avec compréhension. Quant au fait que je lui tienne la main, peut être étais-ce un souvenir dont elle ne m’avait jamais parlé, ou tout simplement un soutien psychologique. Fatigué, je m’endormis les larmes aux yeux, sans dire un mot, tandis qu’Azraël se chargeait de lui dérober sa vie, silencieusement.
***
Cette aventure me marqua à tout jamais. Je mis du temps à m’en remettre, et écumais les bars pendant un bon bout de temps. Mais gringalet que j’étais, il me fallait manger bien et faire du sport, sinon je risquais l’anorexie. Je sus en me situant par rapport à l’année actuelle que j’avais maintenant seize ans. Près de cinq ans s’étaient écoulés là-bas. Et un an entier s’écoula pendant mon entraînement spécial. Ce qui pouvait sembler un enfer du combattant était pour moi une vraie libération. Je triplais les rations pour pouvoir suivre le rythme et reprendre du poids, ce qui me motivait et n’était pas pour me déplaire. En l’espace d’un an, je pus retrouver une carrure stable et une santé physique plus que passable.
Ce fut alors pour moi le temps de rentrer à Suna, la « mère patrie » . J’avais alors dix-sept ans.
o J’aime les poneys. <3