Des flammes, de la fumée et la mort. Une succession de mots très sympathique. Pourtant, cela correspondait exactement à la situation actuelle. En effet, Shin était devant sa maison qui brûlait petit à petit. Pourquoi brûlait-elle ? Tout simplement parce que le tisseur d'or y avait mis le feu. Le jeune homme venait de tuer sa mère sans le savoir et en disant la terrible nouvelle à son père, celui-ci c'était suicidé. Venom était donc complètement perdu. Il avait enterré ses parents non loin de là dans la plaine. Cependant, il ne pouvait pas rester ici. Cette maison lui rappelait trop de souvenir. D'un geste de tristesse et d'amertume, le blondinet décida de mettre le feu à cet élément lui rappelant tant de bons moments. Pourquoi faire ça ? C'était la dernière chose que ses parents lui avaient laissée. Ce n'était pas ce que pensait Shin. Ses parents restaient avec lui dans ses souvenirs. Cette maison ne représentait plus rien. Il devait la brûler pour tourner la page et ainsi, ne plus jamais se retourner vers le passé.

La maison était maintenant en cendres. Shin resta quelques minutes pour prier la déesse de la terre et lui demandait pardon pour tout ce qu'il a pu faire. L'échange de banalités divines étant fait, le tisseur d'or partit de son chez lui. Il ne se retourna pas une fois et se dirigea à un endroit bien précis. En effet, il allait directement voir ses cousins. Il lui fallait annoncer la nouvelle à sa famille. Cela n'allait pas être chose aisé, mais il le faut bien. Venom avait prit quelques vivres pour voyager sans trop de difficultés. Il avait aussi une belle somme d'argent sur lui pour payer l'auberge le soir. Car oui, son voyage pour rejoindre ses cousins va durer assez longtemps. Il connaissait parfaitement le chemin et savait que celui-ci pouvait être dangereux. Il doit traverser bon nombre de forêt et de route peu fréquentable, mais Shin sait où se trouve les gros danger et reste vigilant de toute façon. Le tisseur d'or pénétra la forêt qui est la plus proche de son ancienne maison. Il sauta de branche en branche avec une rapidité assez impressionnante. Rien ne semblait l'arrêter. Quand soudain, une image apparut en flash dans sa tête. Elle revint une nouvelle fois, mais en durant plus longtemps cette fois-ci. Cette image était le moment où il enfonça sa lame dans l'estomac de sa mère. Même s'il ne savait pas que c'était elle à ce moment-là, cette image était la seule qui revenait le hanter. Le blondinet était complètement désorienté. Il se tenait la tête et ralentissait. Au final, il s'écrasa sur un arbre et tomba lourdement au sol.

Une vision de terre, une odeur de pluie, la tête contre le sol ... L'utilisateur du polymorphisme venait de se réveiller après sa perte de connaissance. Il ne savait pas combien de temps il s'était écoulé depuis qu'il s'est écroulé. Il était tombé à côté d'une bure noire qui semblait lui allait. Il se releva durement et l'enfila pour se réchauffer. En effet, le temps avait bien changé depuis le moment où il était conscient. Le Yajuu avait encore un bon mal de tête, mais il avait repris le contrôle de son corps, ce qui était le principal. Il pouvait donc se déplacer de nouveau librement. Il continua alors son chemin tant bien que mal. Après une heure de marche, l'araignée tomba sur un village. Il décida alors de s'y arrêter pour boire un coup. Après quelques minutes de marche dans le village qui était assez grand, Shin tomba sur une auberge qui semblait sympathique. Il entra dedans et vit qu'il y avait du monde. Le bruit était assez oppressant. Lui qui passait du calme absolue à ça, le changement était trop brutal. Dans tous les cas il s'adressa à l'aubergiste.

- Bonsoir. Des chambres sont encore disponibles dans votre établissement ?

- Non désolé. Nous sommes complet.

- Ah ... Merci quand même.

Il ne reste plus que la belle étoile alors ...

Spoiler:

Voilà qu'il pleut ! On dirait que Mochimae n'est pas très contente de notre Shin. Passé la nuit dehors sous ce temps venant d'une colère divine n'était pas forcement la meilleure des idées. Le problème était que l'auberge était complète. La déesse de la Terre n'est décidément pas avec le tisseur d'or. En même temps, c'est compréhensible. Quand un homme tue sa mère et provoque le suicide de son père, la divinité en qui il repose toute sa vie a le droit d'être en colère. Mal gré toutes les prières qui lui avaient adressés, elle ne répondait pas. Un silence totale. Excepté bien sûr une succession de petites catastrophes. Shin décida, par dépit, de rentrer dans l'auberge et boire quelques breuvages en attendant que le mauvais temps passe. Enfin, si celui-ci décide de passer ...

Une bière par si, une bière par là ! Le temps restait couvert ainsi que le morale du tisseur d'or. Celui-ci était au comptoir du bar, une main tenant sa lourde tête remplie de maux, l'autre tenant une bière blonde avec peu de mousse. L'alcool aide à faire passer les mauvais souvenirs, mais cela ne dure qu'un temps. Comment sortir ses images atroces de sa tête ? Venom trouvait du réconfort en se disant que sa mère avait pu rejoindre Mochimae dans sa demeure. Elle trouva le repos éternel et la possibilité de pouvoir vivre sans cacher sa réel nature. Plus besoins de se cacher ni de fuir. Plus besoin de se préoccuper de l'argent, de l'éducation, de la survie. Toutes ses choses s'envolent et deviennent inutile quand vous êtes accueillis par la déesse de la Terre. Cependant, pour son père, le blondinet avait l'estomac noué. Il ne savait pas les closes du contrat divin pour ce qui concerne le suicide. La plupart des divinités n'acceptent pas cet acte presque impardonnable. Mochimae insiste pour que toute vie soit préservé. S'ôter la vie revient donc à rompre le premier des engagements. Notre Mère a tous, source de toute vie, source de la nature, peut-elle pardonner ce genre d'acte ? Est-ce que Shin doit prier sans relâche pour que la mère de toute chose l'écoute et ainsi s'intéresse à lui ? Ou bien, doit-il laisser celle qui a enfanté les animaux, les végétaux et donné l'intelligence et la raison aux individus, tranquille ? Cruel dilemme. C'est le problème avec les religions. La solitude oblige le fanatique à prendre des choix par lui-même. Il ne peut tout le temps être guidé par une voix céleste. Il faut espérer que la troisième bière va aider le bougre de Shin.

Mochimae, mère de toute chose, toi qui m'a donné la vie et l'intelligence, écoute ma prière. Fait que ma mère te rencontre et trouve le repos éternel qu'elle mérite. Fait que mon père soit jugé par ta main. Exécute ta parole divine et sage. Encourage tes fidèles à te suivre vers le chemin du salut. Aide-moi à réparer ce qui ne peut être réparé. Aide-moi à me racheter envers toi. O Mère incontestable et absolue, donne-moi la force de continuer. O Créatrice éternelle de la faune et la flore, pardonne moi pour mes actes. O Force de la nature, allège mon fardeau !

Le mauvais temps s'en alla miraculeusement ! La pluie se stoppa nette ! Le tisseur d'or jeta un bref coup d'oeil dehors et esquissa un sourire. Il rejoint ses mains et remercie intérieurement la déesse qui est tout pour lui. En payant l'aubergiste, il prit ses quelques affaires et sortit de nouveau dehors. Maintenant, il faut trouver un endroit pour dormir. Une branche d'arbre fera sûrement l'affaire. Le fanatique n'est pas vraiment à ça près ! Il avança de quelques mètres et un homme déboula de nulle part. C'était le mec plutôt sympathique de prime à bord. Assez grand, sûrement le mètre quatre-vingts facile. Il était assez maigre, mais on voyait bien qu'il avait une musculature ne pouvant pas être négligé. Il avait les cheveux châtains et les yeux assez discret. Le mec était bien habillé, un peu comme Shin si on enlève le fait qu'il est le vieux truc qu'il a chopé quand il s'est réveillé dans la boue tout à l'heure. L'homme en question semblait vouloir quelque chose ... En tout cas, l'homme s'adressa directement au blondinet en demandant si c'était une dure journée. Le bougre lui répondit au tac au tac.

- Vous n'imaginez même pas à quel point !

L'araignée soupira puis reprit la parole.

- Désolé, je ne me suis même pas présenté. Je me nomme Shin. Ravie de faire votre connaissance.

Un peu gêné, il lâcha une dernière tirade.

- Euh ... Puis-je vous aider ?

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