Endormi paisiblement dans mon nouvel hôtel, positionné en dehors du tumulte du village, j’ai malheureusement dû changer d’hôtel depuis ma rencontre avec le Mizukage, l’hôtel où je m’étais installé était moins luxueux, mes économies commençant à se faire sérieusement entamé, mais plus au calme et possédait un Onsen privé et ça c’était géniale. J’en ferais construire un quand j’aurai mon chez moi. Ce truc-là vous faisait un bien fou, ça détendait et on pouvait y réfléchir au calme, sans parasite pour vous déconcentrer.

Mais laissons ceci de côté, cette histoire de Onsen n’était pas d’actualité, l’actualité là, c’est que quelqu’un est rentré dans ma chambre en faisant un boucan du tonnerre de Zeus en criant qui plus est. Criant mon nom et promettant de tuer des gens ou détruire la chambre. Et il était hors de question qu’il détruise les meubles ou j’le tue. Purement et simplement… Cette chambre coûte déjà assez chère pour que je paie les coûts de réparation à la place d’un quelconque glandu. Et encore, j’ai réussi à discuter du prix en montrant mon bandeau et énonçant mon grade… Sans ça, je n’aurai pas pu garder cette chambre bien longtemps. Faudrait que je prenne un petit boulot et que je fasse plus de mission. Autant je ne pouvais rester éternellement inactif, autant je me devais de renflouer mes caisses.

Enfoiré, j’vais te tuer. Grommelais-je, encore à moitié couché et endormis. Relevant mon visage encore marqué par les traces de mon oreiller, j’émis une petite prière envers n’importe quelle déité pour qu’aucunes marques de bave ne soit présente sur mon visage. Les traits tiré, l’air hagard et franchement pas très réveillé je déposai mon regard vers le parasite. Sa chevelure me donna une impression de déjà vu, mon premier réflexe fut de croire que j’avais affaire à une inconnue, mais on le regardant de plus près, son visage et sa personne me disait quelque chose. Qui qu’il soit il ne m’était pas étranger ou ressemblait vraiment beaucoup à une personne que j’avais déjà rencontré et que j’avais côtoyé un bon moment, elle ne serait pas autant ancré dans ma mémoire sinon. J’étais prêt à mettre ma main à couper que je l’avais rencontré ce gugusse.

Me relevant tout en réfléchissant à qui son physique le rapprochait le plus de mes connaissances passé, je pris une bonne minute pour y réfléchir, peut être deux ou trois, c’était vraiment trop énorme, je doutais mais fini par laissé le nom passé d’entre mes lèvres, n’arrivant pas à y croire mais voulant terriblement qu’il me dise oui. Hyun ?

Dire à voix haute le nom de l’une des personnes en qui je tenais le plus me fit encore plus peur, et si ce n’était pas lui ? La retombée du nuage serait incroyablement haute. J’avais peur que ça ne soit pas lui et en même temps je ne saurais pas du tout quoi faire si c’était bien lui, en bref, cette situation me dépassait. J’étais censé faire quoi là ? Me jeter sur lui pour le frapper ou partager une étreinte comme de bon vieux frère qui se retrouvent ou le mettre dehors, comme ça il ne pourrait pas me dire, non j’suis pas Hyun crétin je suis de Kiri… Mon expression devrait sans aucun doute être impayable, mais sérieux ce réveil et surtout ces souvenirs ça me donnait un gros mal de crâne.

Non, ça ne pouvait décidément pas être lui, ça serait trop énorme. Hyun à Kiri ? Ce n’étais pas possible, j’vais passer 4 ans à le rechercher sans pistes et le voilà qui apparaît comme ça. Le regardant dans les yeux, mes yeux miels rencontrèrent des yeux aux mêmes teintes que sa chevelure. Le doute, la peur et la colère se mêlant dans mes prunelles. Ce gars partira pas vivant d’ici…

Citation :

Mission A :
Semuru, Kaiga, le village a besoin de vous. Il y a deux jours, un groupe de quatre personnes a réussi l'exploit de s'infiltrer dans le bureau du Mizukage pour y voler des dossiers confidentiels sur les Shinobis de Kiri, en particulier les Sabreurs. Apolyon est catégorique, il faut récupérer ces documents et neutraliser le chef du groupe. Les autres irons dans les prisons des archipels pour y être torturés. A vous de jouer.

Je ne me faisais pas de film alors, c’était bien lui. Ce constat amena un sourire à mes lèvres, joie qui se diffusa sur mes traits. Mon sourire atteint mes yeux, chose assez rare, je me contentais d’habitude d’une petite moue à l’image des sourires. Pas spécialement généreux des expressions de ce genre. Mon comportement de l’instant n’était pas très viril en tout cas, mais tant pis, je l’avais cherché, pas avec hargne, parce qu’au même temps la guerre était partout et que j’avais peu d’illusion de le trouver un jour. Mais finalement, tel le cafard, il résistait à tout. Tant mieux, je me sentirais beaucoup moins seul ici et je serais moins sujet à la déprime.

Pas le moins du monde atteint par sa réplique au sujet de ma mère, le deuil avait été fait depuis. Autrefois je me serais allègrement renfermé, boudant qu’on ose ainsi énoncer mes parents ou mon village, c’était peut-être un signe de mon évolution. Mais peu importe. Me laissant entrainer vers le petit canapé dans un coin de la pièce éclairé par l’astre solaire. Rougissant à la mention de la bave, merde j’en avais vraiment alors. Heureusement que ce n’était pas une inconnue qui était entré dans la pièce mais Hyun, lui au moins était habitué à ma mauvaise tête au réveil.

Tu as l’air en pleine forme en tout cas, je ne pensais vraiment pas pouvoir te retrouver un jour vivant. Avec toute ces guerres… Mais avoir la chance de te retrouver ici, en pleine forme et dans le même village. Décidément j’ai toujours ma chance de cocu. Ricanant je me plaçais plus confortablement dans le siège, me callant correctement pour être à l’aise m’ayant tiré sur le siège j’avais atterri dans une position peu convenable.

Le laissant continuer son speech, je jetais un œil au petit bout de papier qu’il sortit de son futal. Le bout de papier se retrouva rapidement entre mes mains, mes yeux le décortiquant. Une mission. Ça c’était parfait, je voulais justement en faire une. Je prouverais au Mizukage mes capacités et en plus de cela je gagnerais des sous. Wooh, elle est parfaite la mission. Pour te raconter ma vie et tout le reste, ça se fera plus tard, partons donc éliminé le voleur en premier lieu.

Je me relevais, partant à la salle d’eau me refaire rapidement une meilleure mine et m’habiller. J’en ressortis rapidement, attrapant un aliment au pif sur le plan de travail pour couper la faim et avoir quelque chose dans le ventre, c’est ainsi que je me trouvais avec une brioche en bouche, regardant mon vieil ami, l’invitant à sortir le premier. J’allais pouvoir voir de quoi il était désormais capable, mais il fallait que je me spoil un peu avant ça, juste histoire de savoir quel genre de combattant il était avant toute chose. Juste histoire de savoir comment on va procéder grosso modo, t’es quel genre de combattant ?

Il a jamais été très bavard le Jinhai, mon parfait opposé en somme. Plus sensible, avec plus d'empathie. Un homme meilleur que moi, en somme. C'est peut-être pour ça que je voulais le revoir. Peut-être pour qu'il me tempère, m'apporte une humanité qui a disparu peu à peu, de mes années de mercenariat jusqu'à mon entrée dans l'armée de la Brume. Je souris bien malgré moi, alors que je le vois se préparer. Moi, j'reste pénard sur le canapé, tel le gros glandu que je suis et ne cesserai d'être. Il finit par tout beau, tout propre, brioche à la bouche. Il m'invite à quitter la pièce, je suis le leader, je passe devant lui. Ça aussi, ça n'a pas changé. Il faut quelqu'un qui ait les couilles pour nous deux, qui assume les conneries jusqu'au bout. Mais bon, j'aime ça. Sûrement parce que je suis un connard, jusqu'au bout.
Un connard qui aime la chose bien faite.

Nous voilà dehors, et le cher Jinhai m'demande quel est mon style de combat. Je souris, en coin. Mais je continue à marcher, et je finis par lâcher, au moment où il s'y attend le moins.

- J'aime quand tout pète.

Ouais, ouais, j'suis très précis comme mec, mais vous savez. C'est ma plus grande qualité. Il aura la surprise quand on devra s'affronter. La surprise de savoir pourquoi on m'appelle le Boucher de Nagi. Alors qu'on est à l'entrée, je lui expose mon plan finement ficelé, même si en fait j'y ai juste pensé en cours de route.

- Bon, j'te fais le topo : D'après les têtes d'oeuf de l'administration, ces bonhommes sont partis se planquer sur une île de merde dont je connais plus le nom. Mais sur cette île, y'a un village de rebelles. Ils pensent qu'ils les planquent, en attendant de pouvoir les faire quitter ni vu ni connu le Pays. Alors j'te propose qu'on y fasse un tour et qu'on voit sur place, d'acc' bro' ?

Bon, cela dit, c'est pas comme si j'allais accepter une autre alternative.
Nan mais, c'qui le chef là ?! ALLO QUOI.