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Natsu était encore dans ses papiers. Pourtant il se faisait extrêmement tard et il devait dormir mais non, il continuait de faire l'administration de Konoha. Il fallait bien dire que Konoha a été pendant un bon moment sans Hokage et surtout que le conseil n'a absolument rien fait pour arranger la politique ou toutes les autres choses importantes pour gérer un village. L'économie, la politique, les transports de matière première, nourrir le village, etc.. Il y avait tellement de caractères à prendre en compte, tellement d'option et de voies à traiter que cela en devenait fatiguant pour le Roi. Il soupira un instant pour se lever et regarder par la fenêtre son village.

Des lumières des maisons, quelques personnes marchant dans la rue. Une si belle vue dans un si beau village. Il fallait préserver ça, pas pour notre protagoniste mais bien pour les habitants de la Feuille. Natsu semblait un bon dirigeant, pourtant il en restait sévère et menait sa nation avec autorité et poigne de fer. Enfin bon, sa pause, courte soit-elle, était terminée et il devait retourner dans la paperasse. Les futures installations et construction à faire à Konoha, les réparations, les montants. Beaucoup trop de calcules complexes pour une personne normale, et pourtant le Kurogane faisait cela d'une rapidité déconcertante.

Un homme entra dans le bureau, avec bruit ce qui fit lever la tête au Kurogane, l'interrompant dans ses calcules. L'homme lui donna un papier et repartit aussitôt. Natsu savait très bien ce qu'il y avait d'écrit sur ce papier. Six personnes. Une liste de six personnes qui continuait de s'opposer à Natsu et à son titre. De la vermine qu'il fallait nettoyer, purifier pour ne plus jamais en entendre parler. Ils n'étaient pas forcément très connus mais ils étaient très perturbant pour le peuple Konohajin. Ils faisaient souvent un bruit fou pour crier que Natsu n'était qu'un tyran arrivé au pouvoir comme ça alors que personne ne le connaissait.

Il se leva de son bureau et sortit de celui-ci.

« Je m'en vais pour cette nuit, je reviendrai demain matin. »

Il s'adressait aux gardes qui acquiescèrent les dires de leur Hokage. Il ne fallait point traîner, le temps que possédait Natsu était extrêmement court et il devait donc faire au plus vite. Une armure blanche apparut sur lui. Sa vitesse se décupla afin de pouvoir faire rapidement le travail dont il était chargé. Il savait l'endroit exacte où se trouvait ses cibles. Il faisait nuit alors forcément chacune d'entre-elles se trouvaient dans leurs maisons. Si les cibles coopéraient, tant mieux, si elles ne le faisaient pas, tant pis pour elles. Elles ne manqueront à personne. En effet, ces personnes n'ont que très peu de famille si ce n'est des relations dans les autres villages.

La chasse venait de commencer.

Entends-tu mon chant ?

Diamants brillant dans le ciel, il marchait dans leurs lumières, rapidement mais aussi furtivement. C'était son armure si spéciale qui lui permettait de n'être visible que par lui-même. Alors dans l'ignorance de son peuple, dans l'ignorance des habitants et marchands du village, il passait. Il n'avait pourtant aucune arme, rien du tout pour lui permettre de combattre. Et c'était justement cela qui faisait croire à ses ennemis qu'il était vulnérable comme un petit chien perdu. Enfin, il arpentait déjà de petites ruelles, toutes plongées dans l'ombre de la nuit. Sa première cible se cachait dans une crainte des plus totales, elle savait très bien que la faucheuse pointait déjà sa faux en dessous de son cou.

Enfin arrivé devant la personne qu'il cherchait, cachée dans un vulgaire carton, celle-ci ouvrit grand les yeux, et n'eut point le temps de crier. La lame brillait aux couleurs des étoiles brillantes.

Le premier n'était plus.

Il continuait, après avoir détruit entièrement le corps pour qu'il ne reste absolument et catégoriquement plus aucune traces. Ainsi, il reprenait sa marche funèbre en revêtant son armure obscure pour disparaître à nouveau. Sur son chemin se trouvait encore son ancien dojo où il avait passé sa vie d'enfant avec sa famille. Il ne s'empêcha malheureusement pas de partir dans ce bâtiment qui était sur la liste des prochaines destructions. Il fallait bien détruire ce dojo qui ne servait plus pour construire de nouvelles choses, d'autres maisons, d'autres magasins.

« ...Pourquoi as-tu fait ça Natsu ? »

Une voix de petite fille résonnait en écho au moment où il mit son premier pied dans sa demeure. Une lueur brillait au fond du couleur principal, une lueur qui ne devait absolument pas existé. Pourquoi était-elle ici, cette lumière ? Le dojo était abandonné depuis des années, il n'y avait aucune logique à cela, bien sûr que non. C'est pour cela qu'il marchait avec assurance vers la lueur. Au fur et à mesure qu'il s'en rapprochait, son armure disparaissait, tout était bien trop étrange pour l'Hokage.

Sous ses yeux ébahis se déroulait une véritable comédie. Cinq enfants, certainement tous âgés de maximum dix ans, accompagnés d’un homme, comme une sorte de chef d’orchestre, dansaient sur une estrade. Ils chantaient, jouaient avec de petites marionnettes. Leurs vêtements, maculés de sang, rappelaient à Natsu une comédie d’horreur. Le clown, tout de noir vêtu – étrange, pour un arlequin, n’est-ce pas ? – se tourna vers lui, lui adressant un sourire carnassier.

Les enfants applaudirent. Tous en même temps. Leurs agissements, presque tous simultanés, semblaient mécaniques.  Une mélodie résonnait encore, une sorte de petite sonate, simple, légère. Elle flottait doucement dans l'air, faisant danser les enfants couverts de sang. Un spectacle étrange, impossible et pratiquement effrayant. Les enfants se mirent à chanter, en cœur.

Ô toi égarer dans l'ombre des couloirs, ô toi dont la puissance égale ceux des astres. Regarde le ciel s'effondrer, regarde le ciel brûlé dans le feu du Phénix ! Voici ta punition, voici les cris qui viennent des cieux ! Voici le présent de tes subordonnés, danses dans la folies des jours, danses dans la tristesse des nuits ! Pour toi je change le cuivre en or et l'enfer en paradis !

La comptine se finit.

Le vide, c'est tout ce qu'il restait de cet instant, rien de tout cela n'était réel, rien n'avait pu se produire, que venait-il de se passer ? Natsu n'en savait rien, mais les enfants et le clown avait disparut et il se retrouvait devant son dojo, ou du moins le terrain qui était devant lui. Une passante l'interpella, reconnaissant son Hokage pour lui demander ce qu'il faisait ici. Quand il lui demanda où était passé le bâtiment qui était là et où il venait de rentrer elle se mit à rire.

« Enfin monsieur l'Hokage ! Le Dojo des Kurogane a été détruit il y a de cela 6 ans, vous en faîtes des blagues dis donc ! »

Alors, spectacle ou réalité ? De quel côté penchait la balance ?

Tu es naïf.

Ainsi il marchait dans les rues, déboussolé par l'événement qui venait de se produire. Pour ainsi dire, il avait été effrayé, c'est d'ailleurs pour cela qu'il n'avait pu bouger, terrifié de tout. Il en perdait un instant son esprit, et marchait comme une machine, droit, toujours droit. Ses yeux rouges brillaient avec intensité, et cela s'expliquait seulement par le fait que des sentiments qu'il n'avait pas l'habitude d'exprimer surgissaient de nuls parts. Il respira un bon instant, stationnant sur le même endroit. Enfin, il regarda les étoiles qui brillaient. Il devait se reprendre, ce n'était pas l'attitude d'un Roi.

Il fit réapparaître son armure démoniaque. Au moins, maintenant il était en paix, personne n'allait l'interpeller comme cela. Le Kurogane se posa sur un arbre pour se reposer légèrement, avec ce qu'il venait de vivre c'était normal. Il ferma ses yeux quelques instants pour laisser place au silence, ou du moins les quelques bruits de la rue qui était juste à côté. Il entendait une fontaine, des oiseaux qui chantaient déjà, des grillons, une nature pure. C'était son village, son bijou et il devait conserver cela. Le silence prit fin pour laisser place à des cris des villageois.

Natsu bondit pour se relever et voir avec horreur ce qu'il se passait dans les rues du village. Un homme qu'il connaissait de visage se dressait dans les rues, du feu autour de lui, les mains couvertes de sang. Il était une des six cibles sur la liste de Natsu. Pourquoi faisait-il cela ? Avait-il perdu l'intelligence ? Tout ce que Natsu savait c'est que cette situation était l'une des plus excellentes qui pouvaient venir à lui. Un des chefs des Uchiwas, devenu fou attaque son village et l'Hokage vient l'arrêter en le tuant.

Une épée apparut dans la main droite de Natsu. Une nouvelle armure vint remplacer celle qu'il avait déjà, celle-ci était en argent pur. Portant une cape orange et jaune. Le Kurogane se mit à courir vers sa cible qui continuait à lancer des boules de feu un peu partout.

Il courrait, bousculant tous les passants pour éviter qu'il ne soit blesser, il enchaînait les rééquipements, passant du bouclier, de la massue, d'une armure augmentant sa vitesse de déplacement à celle pour la force. Chaque mouvement qu'il faisait était important et il n'avait pourtant aucun de plan. C'était cela son grand talent, une dextérité impressionnante avec une capacité de réflexion instantanée. Enfin, le jeune Hokage se retrouva dans son dos, la lame brillait encore une fois.

Le deuxième n'était plus.

La population remercia de tout son cœur le Kurogane de les avoir sauver. Il appela ensuite les médecins de Konoha pour soigner les blesser.

Dans sa tête, une seule chose résonnait.

« Le suivant. »