-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Un Kuchiyose, ça s'mange ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Un Kuchiyose, ça s'mange ? Rouleau-kiri
Kaiga Hyun
Kaiga Hyun
Rang : Jônin

Messages : 46
Un Kuchiyose, ça s'mange ? Empty
MessageSujet: Un Kuchiyose, ça s'mange ?   Un Kuchiyose, ça s'mange ? EmptyMar 16 Juil - 14:48

~ Il y a trois ans ~


- Non mais sérieux ... C'est une blague, c'est ça ?

- J'ai la tête d'un mec marrant ?

Non, définitivement. J'avais l'air à cran, là tout de suite. Me tirer du lit à six heures du mat' pour me convoquer dans le bureau d'une catin à frange, c'tait pas fait pour me mettre de bonne humeur. Alors si en plus c'est pour me prendre de haut, là ... Bah ça me donne envie de tout péter, ni plus ni moins. Mine hagarde, mal peigné, yeux rouges de la veille, je présentais pas mon meilleur profil. Et il était pas loin d'être le pire. J'avais quand même eu la décence de foutre le bandeau du village sur l'front, mais ça se limitait à ça. Dans un soupir des plus méprisants, v'là que mademoiselle me répond, de son air suffisant.

- Bon ... Je vais essayer de faire simple ... Un Kuchiyose, c'est un animal. Mais un animal ninja, un animal que vous pouvez invoquer à tout moment pour vous épauler en combat. Seuls les shinobis les plus dignes du village de la Brume se voient offrir la chance d'en posséder un, j'espère que vous vous en rendez compte.

- Ouais, bon, attendez je résume : Vous voulez que je me trimballe un poids mort.

- Non, si on voulait faire ça on vous aurait assigné des Genins.

- Je m'en fou en fait, j'en veux pas de votre merde.

- Vous vous rendez compte que des gens tueraient pour avoir la chance de posséder une invocation mythique ?!

- Les gens sont stupides, que voulez-vous. Mais moi je m'en fou.

Le duel de regards commença, violet contre poison. Non, j'allais pas craquer. 'faut arrêter d'abuser à partir d'un moment, quoi.

________________________________________________

- Ça avance les recherches ?

- Ouais, ouais ...

Je suis con, j'aurai dû partir sous la couette, dormir histoire de compenser la presque nuit blanche d'hier. Histoire d'évacuer les quelques grammes d'alcool qui coulent dans mes veines. Bouche pâteuse, j'feuilletais un registre où tous les Kuchiyose du village étaient soi-disant répertoriés. Et, sérieux, ils sont tous plus merdiques les uns que les autres. Je soupire, je me frotte la joue, j'tourne une page. Et une autre. Et une autre. Merde. En fait, j'regarde le registre des achats de tonneaux effectués par Kiri depuis sa création ... Ah ouais, ça pourrait expliquer bien des choses.

J'me lève de la chaise branlante, je titube, me rattrape à temps. Putain, plus jamais de mélanges comme ça. Miss Je-sais-tout s'raméne face à moi, l'air sévère. J'hésite à lui vomir à la gueule, mais ça sera pas facile à justifier devant l'administration ... J'me retiens. Je lui adresse un magnifique sourire colgate. Ça a pas l'air de lui faire de l'effet, oh.

- Bon, j'ai trouvé une bestiole qui te plaira : Les pumas. C'est les rois de la montagne, c'est beau, c'est majestueux, c'est classe. Allez, signe qu'on en finisse, j'ai pas que ça à faire.

Je regarde le parchemin qu'elle me tend. Je fronce les sourcils en voyant les inscriptions. Et je les fronce à nouveau en la regardant.

- Tututu, minute papillon ! Le puma ? J'connais pas cette merde, et même si je la connaissais, vu ta description, j'y toucherai même pas avec un bâton. Non mais sérieux, le puma ? Et puis quoi encore ? Le loup ? Le lion ? Un truc de douch-bag ?! C'EST MORT.

Je croise les bras. Et je rajoute, parce que ça vient juste de me passer par la tête.

- Et comment tu sais que c'est le puma en plus ?! C'est illisible ton parchemin d'merde !

Pas que je sache lire, mais si je le savais, j'en serai arrivé à la même conclusion.

- Un détail, un détail ... Le pingouin alors, tu préfères ?

- Si c'est une blague, j'le dis direct, c'est pas marrant.

________________________________________________

Après plusieurs heures de recherche (soit quelques minutes, vu que je faisais semblant avant), je tombe sur un parchemin d'invocation, que je fais genre de lire. Miss Benihime (oui, j'ai fini par apprendre son nom, je sais, je suis très doué) penche la tête par-dessus mon épaule et demande.

- C'est quoi comme Kuchiyose ?

- C'est celui d'un animal au nom en cinq lettres, qui aime les carottes et qui a de longues oreilles.

- Le lapin ?

- Non, le DAUPHIN !

- ... T'es vraiment qu'un con.

Elle fait la gueule je crois. En tout cas, elle prend sa veste d'un geste plus que sec, avant de traverser la porte de la pièce. Pièce qu'elle ne quitte qu'avant m'avoir balancé à la gueule un gros tome d'un millier de pages au moins. Décidément, l'administration ça rend aigri, j'vous le dis. Sauf que même pas une dizaine de secondes après, alors que je me gratte le nez, la voilà qui débarque à nouveau.

- Ouais bah en fait non, je reste.

- C'est mon charme qui fait ça.

- Abuse pas de ta chance.

________________________________________________

J'étais assis à nouveau sur une chaise, mais cette fois au milieu d'un café terrasse, miss Benihime juste en face de moi, un air blasé qui ne peut se retrouver que chez la personne qui sirote une boisson dégueulasse. Ou qui doit me supporter plus de quelques heures. Les pâles rayons de soleil baignaient notre localisation, alors que je remuais la paille au fond de mon verre, histoire de passer le temps. En silence. Silence brisé par mon interlocutrice qui cherche à me refourguer une bête moisie. Silence qui de toute façon n'a jamais eu lieu vu que nous sommes dans une place publique où tout le monde parle de sa vie insignifiante. Vie de merde.

- Bon, t'as réfléchi à ce que tu voulais comme invocation ?

- J'ai du mal à réfléchir à quelque chose dont j'ai pas besoin ... Puis t'as pas mieux à faire que me souler avec ça ?

- Tellement de trucs que ça te dégouterait. Mais ça vient d'en haut, alors rend pas ça plus complique que ça l'est.

- C'est très pragmatique, dis-donc.

J'essaye d'avoir l'air concentré, je crois que je fais pas illusion. Je tapote mon verre avec ma paille, ça fait un bruit vachement relou, tellement que j'crois que si j'arrête pas, les médecins de Kiri devront m'enlever des morceaux de verre de ma tête en sang. Je finis par arrêter, et je m'exprime, parce que je suis comme ça.

- J'veux pas d'une bestiole fidèle. J'veux pas d'une bestiole qui se la pète ou qui s'croit trop supérieure. J'veux pas d'une bestiole populaire, 'cause j'veux être original. Et ce que je veux, c'est d'une bête qui aille droit au but, qui fasse ce qu'elle a à faire et qui parte dès que c'est fait. Ah, et aussi, si c'est muet et que ça peut pas me contredire, c'est tout bonus.

- T'es en train de demander un Kuchiyose tordu, ton parfait reflet - l'absence de parole en moins.

- Précisément. Si on doit être deux connards, j'tiens à être celui qui gueule le plus fort.

- T'es taré ...

________________________________________________

Cet endroit était plus sombre. La salle des archives où se trouvaient par ailleurs les parchemins de Kuchiyose était dans les souterrains, c'était évident que ça ne serait pas bien éclairé. Mais cette pièce-là, en retrait du regard, était particulièrement ... ténébreuse. Comme si la lumière des lampadaires était absorbée par quelque chose.

- Si j'étais pas un fier et talentueux shinobi de Kiri, j'affirmerai haut et fort que cet endroit donne envie de se pisser dessus.

- C'bien la première fois que tu fais preuve de bon sens ... Oui, c'est normal d'avoir peur. Il y a ici des pactes qui auraient mieux faits d'être balancés au fond de la mer quand on en avait l'occasion. Des invocations perverties de telle façon par leur propriétaire qu'elles ne veulent plus aucun bien à l'Homme ...

Son ton était glacial, et pour la première fois, j'osais pas rebondir sur un trait d'esprit plus ou moins adapté. L'atmosphère n'était pas propice à ça, même mon sourire s'était éteint. J'allais lui demander pourquoi on se faisait chier à les garder, mais avant que les mots sortent de ma bouche je me sentais stupide. Un Kuchiyose est une arme, et une arme quelle qu'elle soit est toujours mieux entre nos mains qu'entre celles d'un ennemi.

- Ça devait être des gens terriblement puissants pour avoir réussi à faire ça.

- Oui et non. La majorité des Kuchiyose sont des animaux dits "éclairés". Ils ont leur propre volonté, des ambitions et des objectifs. Leur caractère est profondément ancré en eux, et il est rare qu'ils en changent au contact d'un Shinobi ... Mais, certains Kuchiyose n'ont pas cette chance. Ils n'ont pas encore atteint l'illumination, et sont toujours primitifs. Primitifs ne veut pas dire qu'ils soient dénués de puissance, au contraire, mas là n'est pas le point. Ce que je veux dire, c'est que certaines invocations n'ont pas de volonté à proprement parler, si bien que celle-ci est modelée par la personne à laquelle ils se lient ...

- Et ici, on r'trouve donc les Kuchiyose psychopates ?

- Oui, mais si c'était que ça ... Une part de leurs anciens propriétaires reste en eux, en fait. Tous les shinobis qui ont un jour usé de ces êtres étaient loin d'être ce qu'il y a de plus fréquentable dans l'Homme, et une bonne majorité d'entre eux se confondent avec des criminels ... Et le Kuchiyose en reste empreint, de ça. A tel point que c'est palpable, que ça te dévore.

- Ouais, ça s'tient ...

Je fais le tour de la salle exigu, touchant le peu de parchemins présents. Ça se sent, qu'il y a quelque chose qui ne me veut pas de bien. Ça se sent, que les bêtes liées à ces pactes ne nous apprécient pas. Que la folie de leurs maitres déchus reste ancrée dans leurs esprits limités. Et ça me plait.
J'pose ma main sur un parchemin au hasard, et j'dis.

- T'as une idée de l'historique de ce pacte ?

- J'ai une tête à connaître le contenu du moindre torchon enfermé ici ? Non. Laisse-moi le temps de chercher ça.

- Quelle charmante et agréable jeune femme nous avons là.

Elle ne réplique pas, mais je me doute qu'elle en a bien envie. Cela dit, elle se concentre sur le registre à l'entrée de la pièce. Quelle merveille, que tous ces scribes qui s’attèlent à la retranscription du moindre fait et geste de ce village. Elle finit par me réciter le contenu.

- Trois propriétaires connus, trois shinobis du village. Le dernier ayant signé le pacte se nomme Shiun Kazehara. Il appartenait à la brigade d'interrogatoire. Il s'est fait tué pendant une de ses petites séances, quand un de ses prisonniers s'est libéré de ses liens et lui a crevé les yeux. C'était il y a trois ans. Si j'en crois les notes laissées par mon prédécesseur, ce Shiun était une brute qui prenait son pied dans les tourments des petites gens qu'on mettait à sa disposition. Il s'rait aussi suspecté d'avoir participé à plusieurs viols et meurtres pas très très propres.

- Et les deux autres ?

- Même topo, à peu de choses près.

- Des gens très fréquentables à n'en pas douter. Et quelle bestiole a eu la chance de les côtoyer ?

- Le scarabée.

________________________________________________

Retour à l'appart' avec un gros parchemin sous le bras.

J'ouvre la porte, la referme en claquant, balance le parchemin sans cérémonie sur une pile de vêtements, parce que je suis comme ça. Je vais au frigo', je prends une bière. Je la décapsule d'un geste vif, et j'en vide la moitié d'une traite.
Peut-être que j'aurai dû rester sur l'idée du Puma. Ça doit pas être si naze que ça, le puma. Mais je sais pas. Tout le long du chemin, je me suis demandé si j'avais pas fait une connerie. Le contact du parchemin était déplaisant, sans que j'arrive à me l'expliquer. Et pourtant, je sentais que j'avais pris la bonne décision.

Qu'est-ce qu'elle écrira sur moi, Benihime ? Qu'est-ce qu'elle laissera comme trace de mon passage, dans les registres ? Est-ce qu'elle dira que Kaiga Hyun, celui qui a eu le courage ou la connerie de signer le pacte des Scarabées, était un fier successeur, un psychopathe digne de ses prédécesseurs ? Ou qu'il sera le premier à redorer le blason de cet animal, le premier à les avoir fait rentrer dans la vertu et à avoir accompli de grandes choses avec ?

Je me laissais tomber sur le canapé, alors que je fixais le plafond.
Un mec sale comme moi pouvait-il espérer la Rédemption ?


Dernière édition par Kaiga Hyun le Mar 16 Juil - 18:28, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://narultimate-rpg.forumactif.org/t280-kaiga-hyun#1397
Un Kuchiyose, ça s'mange ? Rouleau-kiri
Kaiga Hyun
Kaiga Hyun
Rang : Jônin

Messages : 46
Un Kuchiyose, ça s'mange ? Empty
MessageSujet: Re: Un Kuchiyose, ça s'mange ?   Un Kuchiyose, ça s'mange ? EmptyMar 16 Juil - 17:30

Est-ce que vous le croiriez si je vous disais que moi, Kaiga Hyun, l'empaleur de Mizu no Kuni, shinobi de la fière armée du village de Kiri par ennui et coureur de jupons par passion, avait peur de ce foutu parchemin ? C'était pourtant le cas. Ça faisait plusieurs semaines qu'il s'trouvait à l'endroit où j'l'avais jeté, les vêtements en moins parce que quand même, j'suis un porc mais y'a des limites.

- 'tain, ça craint.

N'empêche qu'un jour, je me suis retrouvé sur un terrain d'entraînement vide que j'avais réquisitionné. M'inquiéter, moi, pour les autres ? Quedalle. C'est juste que, quoi qu'il puisse se passer, je tenais à être le seul au courant. N'importe lequel des pinpins que je croisais ici pouvait être un traître au Mizukage, un futur déserteur, ou rien de tout ça. Mais ça serait des gens que je devrai quand même tuer. Moins ils en savent sur moi, plus la surprise sera grande quand ils verront mes ô combien nombreux talents.
La brise me caresse la peau découverte, alors que je me saigne, histoire de faire les signes d'invocation. Nerveux ? Bien sûr que je le suis. Si ça se trouve, c'est un scarabée de 100 mètres de haut qui va se pointer et qui va me bouffer (même si de ce que je sais, les pactes d'invocation sont faits de telle manière qu'un Kuchiyose ne puisse faire de mal à son propriétaire sans graves répercutions).

J'appose ma main sur le sol, la tension à son comble. Les gravures se dessinent sur le sol. Un fumigène envahit l'esplanade. Et quedalle. Il n'y a rien. Strictement. Rien.

- ... C'quoi l'embrouille là ..?

J'ai déconné quelque part ? Ou alors tous ces putains de scarabées sont putains de morts, bouffés et digérés par une chouette ? Même pas. Maintenant que je regarde de plus près, je vois que l'invocation a marché. Qu'elle a laissé un unique scarabée grandeur nature (soit une merde pas très grosse) à l'endroit où le sceau a été apposé. Il s'approche de moi, l'air de rien. Je m'accroupis, et tend la main. Il y trace, se pose sur le dos de ma main alors que je me redresse et que je le regarde, l'air goguenard.

- 'tain, l'aut' naze m'a fait flipper pour rien ... Sérieux, y'a quoi d'effrayant là dedans ..?

L'insecte ne me répond pas. Et je me sens bête. Un insecte ça ne peut pas parler, ça se saurait sinon. Quoi que, je dis ça, mais aux dernières nouvelles, les crapauds non plus ... Je secoue la tête, l'air dépité. Mais là, je sens que quelque chose ne va pas. Le scarabée est trop immobile. Il me regarde trop fixement. Et c'est totalement stupide, c'est pas un Kuchiyose éveillé, ça a pas de volonté ni de personnalité ... Et pourtant, alors que je me surprends à poser mon regard sur ses yeux à facettes ... Je le ressens. Une sensation dégoutante, sordide. Une sensation que j'ai connu bien trop souvent.

La mort.

Je ne m'en étais pas rendu compte, mais une ombre s'était abattue sur moi progressivement, et ce n'est que lorsque la lumière de l'astre solaire fut totalement éclipsée que l'évidence s'imposait. Je me retournais alors, une expression de surprise gravée sur mes traits, alors que mes yeux s'ouvraient grands en voyant le responsable sans-visage.

Un sourire dément se dessina sur mes lèvres, alors que mon rire éclatait devant l'absurdité de la chose.

_______________________________________________________

Le soir était arrivé, le soleil couchant laissant un sillon sanglant sur un ciel d'airain. Le temps que je débarque sur Nagi, que la nuit me prenait de cours. Je me dirigeais vers la bourgade de ce lopin de terre, posait les questions qu'il y avait à poser, avant qu'on m'indique d'un geste de la main une colline où une unique bâtisse trônait.

Il y avait là des traîtres, à ce qu'il paraît. On voulait que je m'en charge, en toute discrétion. Je leur avais ri à la gueule. Ils ont pas apprécié, et m'ont dit que si j'revenais sur un échec, que ça se passerait mal. Et pas que pour mes oreilles. Je crois que ... J'ai toujours ce souvenir qui me hante. Celui de ma première invocation. Mais j'ai envie de voir. Envie de partager, surtout. Cette terreur qui ne peut que se répandre face à la Mort Sans-Visage. Alors d'un pas noble et digne, je suis porté de l'avant, vers là où mon devoir devait s'accomplir. Je suis un homme civilisé, et lorsque j'arrive en face de l'entrée, au lieu de tout démolir, je me contente de frapper à la porte. Un toc toc toc des plus classiques.

J'attends quelques secondes. Une voix s'exprime, sans se montrer. Un homme sage. Mais c'est pas ça qui le sauvera.

- Voilà qui ?

- VOILA AKBAR !

- Hahaha très marrant, cassez-vous maintenant.

Il n'était pas très amical. Et j'entendais ses pas s'éloigner de l'accueil, alors qu'il grommelait. Si j'étais un vrai bâtard, j'péterai sa porte à coups de poing. Mais je suis civilisé. Je me contente de me saigner. De dessiner des signes. Et le temps que le fumigène disparaisse, je m'étais retourné pour ne pas avoir ce que j'avais appelé. Je me contentais de dire, d'une voix un peu trop forte.

- Faites ce qu'il y a à faire. De façon propre.

J'entendais juste les cliquetis, le grouillement de dizaines et dizaines de minuscules êtres. Je me reposais contre le mur de pierre de la baraque, alors que je sortais une fiole. Du rhum, j'crois bien. Mais ça avait goût de whisky en fait. J'en bois quelques lampées, rythmées par les cris à l'intérieur. Le silence revient après quelques minutes, et j'ose jeter un coup d’œil à la porte toujours fermée. Du sang dégouline vers l'extérieur. Un sourire éteint se loge sur mes lèvres.

D'entre les gonds, sous la porte, des fissures, voilà que mes agents sans-visage revenaient à moi, la macabre exaction accomplie. Scarabées tous semblables, sans aucune volonté si ce n'est celle de servir leur nouveau maître, voilà qu'ils grouillaient, cliquetaient, criaient, réunis autour de moi. Je levais mon regard vers la nuit d'encre. De sombres nuages disparaissaient, et laissaient place à la belle Lune que j'admirais tant, aux étoiles où mon destin était gravé. La lumière diaphane éclaira ma silhouette et mes sujets.

Et voilà, solitaire, que l'avènement de la Terreur Noire avait lieu.
Revenir en haut Aller en bas
https://narultimate-rpg.forumactif.org/t280-kaiga-hyun#1397
 

Un Kuchiyose, ça s'mange ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Oh, un sac à main vivant ! [Kuchiyose]
» La fuite (Kuchiyose)
» Apogée [Kuchiyose]
» Oiseau Anti-Suicide. [Kuchiyose]
» Au fond de l'Abysse [Kuchiyose]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Naruto Ultimate RPG :: Chroniques :: Chroniques-